Dans une lutte acharnée contre le piratage en ligne, l’Arcom intensifie ses efforts en bloquant un nombre croissant de sites de streaming illégaux, particulièrement ceux diffusant des événements sportifs comme les matchs de football en direct. Toutefois, malgré ces actions, des plateformes comme Telegram et les services IPTV demeurent des alternatives pirates populaires, difficiles à éradiquer bien que la pression sur ces réseaux commence à se renforcer.
Selon un communiqué de l’Arcom, pas moins de 1 922 services illégaux ont été bloqués entre janvier et août 2024. Ce chiffre dépasse déjà largement les 1 544 blocages effectués sur l’ensemble de l’année 2023. Une majorité de ces actions vise les sites de live streaming non autorisés, mais l’Arcom élargit également son champ d’action aux services IPTV. Ces derniers proposent, moyennant un abonnement annuel modique (environ 40 à 80 euros), l’accès à des chaînes de télévision, payantes ou gratuites, ainsi qu’à une vaste bibliothèque de films et séries.
Malgré ces efforts, l’Arcom peine à contenir les flux pirates sur Telegram et les services IPTV.
« L’effort conjoint des ayants droit, de l’autorité judiciaire et de l’Arcom a permis de réduire de 27 % l’audience illicite entre 2021 et 2023 », se réjouissait l’Arcom dans son bilan annuel 2023. Cependant, la situation a changé. Depuis que DAZN a obtenu les droits de diffusion de la Ligue 1, le piratage a explosé, notamment en raison des critiques concernant les prix et la qualité du service.
En réaction aux protestations des abonnés, DAZN a temporairement revu ses tarifs à la baisse, mais n’a attiré que 150 000 abonnés, loin de son objectif initial de 1 à 1,5 million dans les six premiers mois. Lors du dernier match opposant l’Olympique Lyonnais à l’Olympique de Marseille, des flux pirates sur Telegram ont réuni des dizaines de milliers de spectateurs en simultané, malgré la fermeture du célèbre pirate Huni. Sans oublier la diffusion illégale sur d’autres plateformes comme Twitter, TikTok et les services IPTV, qui continuent de gagner en popularité.
L’Arcom peut se féliciter de ses milliers de blocages, mais les utilisateurs ont toujours facilement accès à des solutions pirates. Lorsqu’un site est fermé, il réapparaît souvent sous une nouvelle forme ou à une nouvelle adresse. Le récent retour de la plateforme Vidsrc.to en est un exemple frappant. Cette lutte contre le piratage semble être un défi sans fin.
source : Arcom