Le contrôle de la Zone à Faibles Émissions (ZFE) de la métropole lyonnaise va connaître un tournant majeur avec l’arrivée prochaine des radars ZFE. Cette annonce, faite par Fabienne Buccio, préfète de la région Auvergne Rhône-Alpes, et rapportée par Actu Lyon, marque une étape décisive dans l’application des restrictions de circulation visant à réduire la pollution atmosphérique.
Prévus pour le printemps 2026, ces radars ZFE utiliseront la technologie de vidéoverbalisation pour identifier les véhicules en infraction. Le système, basé sur la reconnaissance des plaques d’immatriculation, sera couplé à une vérification humaine avant toute contravention. Cette approche vise à garantir la fiabilité des contrôles tout en automatisant le processus de surveillance.
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Les radars ZFE verbaliseront bientôt à Lyon
L’implémentation de ces radars ZFE à Lyon s’inscrit dans une tendance nationale. D’autres grandes agglomérations françaises, comme Grenoble, Paris, Toulouse et Marseille, prévoient également de déployer des dispositifs similaires. Cette harmonisation des méthodes de contrôle témoigne d’une volonté gouvernementale de renforcer l’efficacité des ZFE à l’échelle du pays.
Actuellement, le respect de la ZFE lyonnaise repose principalement sur des contrôles ponctuels effectués par les forces de police. Les chiffres de 2023 révèlent l’inefficacité de cette approche, avec seulement 77 verbalisations dressées, un nombre dérisoire face aux milliers de véhicules entrant quotidiennement dans la zone réglementée. Les radars ZFE visent à combler cette lacune en assurant une surveillance continue et systématique.
Le périmètre concerné par ces futurs contrôles englobe Lyon, Villeurbanne, Caluire, ainsi que des axes majeurs comme le périphérique. Les restrictions de circulation, qui s’appliquent déjà à certaines catégories de véhicules polluants, sont appelées à se durcir. Au 1er janvier 2025, les véhicules classés Crit’Air 3 seront à leur tour interdits dans la ZFE lyonnaise.
Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole de Lyon, porte une vision encore plus ambitieuse pour l’avenir de la ZFE. Il envisage l’interdiction totale des véhicules diesel d’ici 2028, un objectif initialement fixé à 2026 mais repoussé face aux critiques. L’installation des radars ZFE s’inscrit dans cette stratégie à long terme visant à transformer radicalement la mobilité urbaine dans l’agglomération.
Les réactions face aux radars ZFE sont nombreuses
L’annonce de ces radars ZFE suscite des réactions contrastées. Les élus écologistes y voient un outil indispensable pour faire respecter les règles de la ZFE et accélérer la transition écologique. En revanche, de nombreux automobilistes expriment leurs inquiétudes face à la perspective de contrôles plus stricts et fréquents.
Le déploiement des radars ZFE soulève également des questions sur l’accompagnement des usagers dans cette transition. Les autorités devront répondre aux préoccupations concernant les alternatives de mobilité et les aides à la conversion des véhicules. Le défi consiste à concilier les impératifs environnementaux avec les réalités socio-économiques des habitants de la métropole lyonnaise.
Alors que l’installation des radars ZFE se profile à l’horizon 2026, le débat sur l’avenir de la mobilité urbaine et la qualité de l’air dans la région lyonnaise ne fait que s’intensifier. Ces dispositifs représentent un pas significatif vers une application plus rigoureuse des mesures anti-pollution, tout en cristallisant les tensions entre différentes visions de l’aménagement urbain et de la transition écologique.
Source : Actu Lyon