Les fatbikes électriques vont-ils être bientôt être interdit ? Le débat commence en France

Les fatbikes électriques ont fait leur entrée dans les débats municipaux parisiens, et ça pourrait bien changer la donne. Lors d’un récent Conseil de Paris, les élus ont commencé à discuter de ces vélos imposants, souvent accusés d’être trop facilement « débridables ». La question est simple : faut-il mieux les réguler ?

Cette discussion n’est pas arrivée de nulle part. Depuis quelque temps, on voit des mouvements se dessiner, notamment aux Pays-Bas, où les autorités ont pris le problème très au sérieux. Là-bas, les fatbikes illégaux ont été saisis par dizaines, une enquête a été ouverte, des motions ont été votées, et le marché a été progressivement restreint. En France, c’est un peu le même chemin qui semble se profiler.

Lors de ce Conseil de Paris, le groupe MoDem et Indépendants a ouvert le débat en se demandant si ces gros vélos avaient vraiment leur place sur les pistes de la capitale. D’après Le Parisien, il a été souligné que les fatbikes, avec leurs roues énormes et leur gabarit imposant, occupent beaucoup de place, au point de potentiellement créer des « conflits d’usage » sur les pistes cyclables.

Mais ce n’est pas la seule problématique. Le débat touche aussi à la question du débridage. Et c’est là que ça coince. Les fatbikes électriques sont réputés pour pouvoir être débridés facilement. Or, une fois qu’ils dépassent les 25 km/h, ils se rapprochent des speedbikes, qui sont eux assimilés à des cyclomoteurs. Cela signifie qu’ils devraient être immatriculés et ne devraient plus circuler sur les pistes cyclables, comme l’ont rappelé les élus.

Bien sûr, cette question des gros vélos n’est pas unique aux fatbikes. Les vélos cargos, les biporteurs, ou encore les triporteurs occupent aussi beaucoup d’espace sur les pistes. Mais, jusqu’à présent, cela n’a pas suscité de véritable levée de boucliers.

Les élus d’opposition veulent que la Ville de Paris précise quelles mesures elle compte mettre en place pour éviter les accidents et mieux encadrer l’utilisation de ces engins. Mais le vrai problème, au-delà de Paris, pourrait bien nécessiter une décision à l’échelle nationale. Comme l’ont fait les Pays-Bas, la France pourrait s’attaquer directement aux fabricants de ces fatbikes, souvent asiatiques, qui inondent le marché avec des modèles débridables, en passant par les plateformes qui les vendent.


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