Intel est en plein chaos, et ça se voit. Depuis quelques mois, le géant des puces enchaîne les mauvaises nouvelles. La dernière en date ? Intel vient d’être sorti du Dow Jones, cet indice boursier qui regroupe les plus grandes entreprises américaines, pour faire place à NVIDIA. Une vraie claque pour une entreprise qui dominait son secteur il y a encore quelques années.
Alors, qu’est-ce qui ne va pas chez Intel ? Déjà, l’entreprise a enregistré une perte de 16,6 milliards de dollars entre juillet et septembre, la plus grosse de son histoire. Et cette chute est surtout due aux restructurations internes : Intel a dû licencier en masse et abandonner plusieurs projets. Le marché des PC, qui a toujours été son point fort, ralentit, et des concurrents comme AMD prennent de plus en plus de parts de marché.
Nvidia remplace Intel dans le prestigieux Dow Jones
Pendant ce temps, NVIDIA, elle, explose. L’entreprise est devenue le leader incontesté des puces pour l’intelligence artificielle, secteur en pleine explosion. Alors qu’Intel peine à suivre, NVIDIA continue d’innover et de surfer sur cette vague. Et ça ne s’arrête pas là : NVIDIA s’intéresse maintenant aux puces pour PC, un domaine où Intel se sentait encore solide. Ça sent la pression.
Cette situation est d’autant plus préoccupante pour Intel que les attentes autour de l’intelligence artificielle ne cessent de grandir. Les plus grands groupes technologiques investissent massivement dans les infrastructures IA, et NVIDIA en récolte les fruits grâce à ses puces ultra-performantes. Avec l’essor de l’IA générative, des applications dans tous les secteurs, de la santé à l’automobile, exigent des capacités de traitement toujours plus puissantes. Pour Intel, cela signifie qu’il ne s’agit pas seulement d’un coup dur temporaire, mais d’une transformation durable du marché des semi-conducteurs, un domaine dans lequel il n’est plus le favori.
Intel a quand même une petite lueur d’espoir avec le Chips Act, une loi américaine qui promet des subventions massives pour les fabricants de semi-conducteurs. Mais le problème, c’est que les aides se font attendre. Pat Gelsinger, le patron d’Intel, ne cache pas son agacement face à ces délais, d’autant qu’il a déjà investi des milliards en anticipation de ce soutien financier.
Reste à voir si cet argent arrivera à temps pour donner un second souffle à Intel ou si l’entreprise devra se réinventer pour rester dans la course.