Des perquisitions ont lieu dans les bureaux parisiens de Netflix, mais aussi à Amsterdam, ce mardi 5 novembre. L’opération s’inscrit dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en novembre 2022. Ce qui est reproché au géant du streaming ? De la fraude fiscale, alors que l’entreprise n’a pour l’instant pas réagi aux sollicitations de l’AFP.
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Netflix France sous le coup d’une perquisition
C’est un événement digne d’une série Netflix, qui enrichit constamment son catalogue de nouveautés. Selon BFMTV, l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières enquête sur plusieurs chefs d’accusation qui visent la plateforme de streaming. Et les faits reprochés sont lourds : blanchiment de fraude fiscale aggravée et travail dissimulé en bande organisée. L’opération mobilise le parquet national financier et les autorités néerlandaises. Avec, sans surprise, un soutien de l’unité de coopération judiciaire de l’Union européenne.
Ce n’est pas la première fois que Netflix a des ennuis avec la justice. En août 2023, les autorités s’étaient intéressées aux pratiques de refacturation de la branche française de Netflix. La plateforme de streaming était accusée d’avoir minimiser son imposition en France en déclarant son chiffre d’affaires aux Pays-Bas entre 2019 et 2021. Un grand classique des multinationales qui font tout pour échapper aux impôts qui sont dus.
Et c’est édifiant : La Lettre avait dévoilé que Netflix Services France, malgré ses 7 millions d’abonnés dans l’Hexagone, n’avait payé que 981 000 euros d’impôts sur les bénéfices entre 2019 et 2020. Face à ces accusations, la plateforme de streaming disait respecter les règles fiscales de tous les pays où elle opère.