IPTV : cette méthode autoritaire pourrait mettre fin au piratage pour de bon

Pour lutter contre les IPTV, les mesures pourraient prendre une tournure controversée. Des tests ont lieu pour bloquer au niveau des routeurs centraux d’internet, ce qui pose des questions sur la liberté en ligne alors que les ayants droit luttent activement contre le piratage.

iptv piratage

La justice, notamment en France, bloque souvent les sites illégaux. Mais cette méthode va plus loin ces dernières années. Tout débute vers 2010 quand Hollywood a convaincu la Haute Cour de Londres de bloquer un site d’indexation Usenet : Newzbin. Les ayants droit ont alors assuré qu’il s’agissait d’une mesure ciblée et limitée. Une décision qui s’est étendue puisqu’elle a été utilisée au niveau international. Les tribunaux du monde entier ont adopté des mesures similaires.

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Un blocage au niveau des infrastructures critiques ?

La situation s’intensifie avec une automatisation du processus, notamment au Brésil où des hackers piratent les boîtiers IPTV illégaux des clients. Artur Coimbra, membre sortant du conseil d’administration d’Anatel, régulateur des télécommunications brésilien, dévoile que des tests sont en cours. Le but est de permettre d’accéder directement aux routeurs centraux d’internet. Ce sont les plateformes illégales (films, séries, musique et tout autre produit protégé par les ayants droit) qui sont particulièrement visées alors que les gérants s’exposent à des lourdes sanctions.

Plus inquiétant, Artur Coimbra suggère que des pays comme le Portugal ou l’Espagne mènent des tests similaires, sans confirmation de ces gouvernements. Il rappelle toutefois la nécessité d’une “grande prudence” puisque l’on parle d’infrastructures critiques.

L’absence de transparence rend impossible l’évaluation précise du nombre de noms de domaine et d’adresses IP bloqués dans le monde en ce moment. Les autorités expliquent que la portée est limitée, notamment car le Brésil ne cible pas tous les routeurs centraux actuellement. Mais le fait qu’il n’y ait pas de déclaration publique soulève des inquiétudes à propos d’un internet libre et ouvert.

Source : Torrent Freak


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