Avec une puce Neuralink dans votre cerveau, vos pensées contrôleront un bras robotique

Neuralink souhaite repousser les limites avec sa puce. La société annonce le lancement d’une étude pour permettre de contrôler un bras robotique par la pensée. L’entreprise a partagé quelques détails sur X, la plateforme de son dirigeant, Elon Musk.

neuralink elon musk implants

L’implant N1 permettra de gérer un bras robotique par la pensée, si l’étude arrive à son terme. Il s’agit d’une interface cerveau-ordinateur (BCI) qui fonctionne en décodant les signaux neuronaux en rapport avec les mouvements intentionnels. La puce, de la taille d’une pièce de monnaie, est placée dans le cerveau de patients lourdement paralysés par un robot. Neuralink a donc déjà prouvé les possibilités de son implant.

Contrôler un bras robotique par la pensée, le projet fou de Neuralink

L’un des patients implantés, Nolan Arbaugh, tétraplégique, a notamment pu jouer à Mario Kart, Civilization 6 ou encore Counter-Strike. Toutefois, sa puce a subi des problèmes puisque plusieurs fils s’étaient rétractés au niveau de son cerveau. L’homme a alors perdu le contrôle du curseur mais tout est revenu à la normale quand Neuralink a modifié son algorithme d’enregistrement cérébral. L’entreprise a pris ces dispositions pour éviter le même problème lorsque Alex, deuxième implanté, a reçu sa puce en juillet.

Contrôler un bras robotique par la pensée n’a rien d’une idée nouvelle. En 2008, l’équipe d’Andrew Schwartz à l’Université de Pittsburgh a prouvé qu’un singe pouvait le faire pour se nourrir. Ensuite, des essais ont été menés auprès de volontaires humains. Une étude publiée dans Nature en 2012 a montré deux personnes paralysées suite à un AVC en mesure de saisir des objets via un bras robotique. L’une d’elles a même pu, pour la première fois en 14 ans, se servir un café.

En 2016, un patient équipé d’un BCI a même retrouvé une sensation tactile à travers un bras robotique. Toutefois, ces précédentes études demandaient une installation encombrante avec un câble qui reliait la tête du patient à un ordinateur décodeur. Neuralink vise une utilisation sans fil.

Neuralink pourrait changer la vie des personnes paralysées

L’étude de Neuralink sur le contrôle d’un bras robotique par la pensée « permettra aux participants de l’étude PRIME en cours de s’inscrire ». Aucun détail supplémentaire n’est encore disponible sur le site de l’entreprise ou sur clinicaltrials.gov.

Marcus Gerhardt, dirigeant et cofondateur de Blackrock Neurotech, qui fabrique l’implant Utah utilisé lors des précédentes études, félicite ce projet : « Chaque progrès en neurotechnologie nous rapproche de l’autonomisation des personnes souffrant de troubles neurologiques. »

Brian Dekleva, chercheur aux laboratoires Rehab Neural Engineering de l’Université de Pittsburgh, précise que le calibrage représente le plus gros défi : « Plus le contrôle est complexe, plus vous ajoutez de degrés de liberté, plus le calibrage prendra de temps. Les gens ne veulent pas passer une demi-heure à calibrer leur appareil chaque jour. »

Si Neuralink atteint son objectif, les puces permettraient aux personnes paralysées d’effectuer des tâches au quotidien, sans assistance.


Réagissez à cet article !