L’Union européenne fait un pas de plus dans son programme spatial en sélectionnant le consortium SpaceRISE pour mener le projet Iris², une nouvelle constellation de satellites. Ce jeudi, la Commission européenne a annoncé que le projet, estimé à 6 milliards d’euros, passe en phase finale avec une signature prévue avant le 20 décembre.
Iris² va permettre des connexions satellitaires sécurisées
Iris² est le troisième grand projet spatial de l’Europe après Galileo (positionnement satellite) et Copernicus (surveillance du climat). SpaceRISE, qui réunit Eutelsat, Hispasat et SES, est chargé de concevoir, déployer et exploiter pendant douze ans un réseau de 290 satellites en orbite. D’autres acteurs majeurs comme Thales, OHB, Airbus Defence and Space, Telespazio, Deutsche Telekom, Orange et Hisdesat participent aussi au projet.
Le financement vient de plusieurs sources : 2,4 milliards d’euros du budget de l’UE, 750 millions de l’Agence spatiale européenne, et le reste est couvert par des fonds privés. L’objectif ? Assurer des connexions sécurisées, notamment pour des usages militaires, même en cas de coupure des réseaux terrestres, et supprimer les zones blanches en Europe. Autant dire que Starlink, la compagnie d’Elon Musk qui prépare un téléphone Tesla, a un sérieux concurrent.
Le processus a connu des retards, notamment à cause des critiques du gouvernement allemand au printemps qui a trouvé l’appel d’offres “mal conçu” et trop fermé aux petites entreprises allemandes. Malgré tout, Iris² devrait être opérationnel d’ici 2030, marquant, selon SpaceRISE, “une étape essentielle pour des communications sûres et résilientes en Europe.”