Le marché des SUV électriques haut de gamme connaît une évolution rapide, avec l’arrivée de nouveaux acteurs qui bousculent les géants établis. Parmi ces challengers, le constructeur chinois BYD se positionne avec son modèle Tang, récemment mis à jour. Ce véhicule vise à concurrencer des références comme la Tesla Model X, mais son positionnement soulève des questions quant à sa compétitivité.
Le BYD Tang nouvelle génération bénéficie d’améliorations notables, notamment au niveau de sa batterie. Sa capacité augmente significativement, passant de 86,4 kWh à 108,8 kWh. Cette évolution s’accompagne d’un gain d’autonomie, le véhicule pouvant désormais parcourir 530 km selon le cycle WLTP, contre 400 km précédemment. La technologie « Blade » développée par BYD, utilisant une chimie lithium-fer-phosphate (LFP), est conservée pour cet accumulateur. Pour rappel, elle est également utilisée chez son futur scooter électrique.
En termes de recharge, le BYD Tang progresse également avec une puissance maximale portée à 170 kW, permettant de récupérer 50 % de batterie en une trentaine de minutes. Malheureusement, ces performances, bien qu’améliorées, restent en deçà des standards établis par la concurrence premium.
Quel est le prix du BYD Tang ?
Le positionnement tarifaire du BYD Tang soulève des interrogations. Proposé à partir de 72 000 euros sur le marché français, il se situe dans une fourchette intermédiaire. Ce prix le place au-dessus de certains concurrents directs comme le XPeng G9, commercialisé à partir de 59 900 euros, tout en restant plus abordable que la Tesla Model X, dont le ticket d’entrée s’élève à 99 990 euros.
Toutefois, la comparaison avec d’autres modèles du segment met en lumière certaines faiblesses du BYD Tang. Le Kia EV9, par exemple, offre des caractéristiques plus avancées pour un prix similaire. Doté d’une architecture 800 volts, le SUV coréen se distingue par des temps de recharge nettement inférieurs et une autonomie comparable, voire supérieure.
La Tesla Model X, bien que plus chère, conserve des atouts majeurs. Avec une batterie d’environ 100 kWh, il affiche une autonomie WLTP de 625 km et des performances de recharge supérieures, pouvant atteindre 250 kW en pic.
L’effervescence autour de BYD ne se limite pas à ses véhicules. L’entreprise se distingue également en tant que fournisseur de batteries pour d’autres constructeurs. Des modèles comme la Tesla Model Y ou les futurs Peugeot e-3008 et e-5008 intègrent des cellules produites par le groupe chinois, témoignant de son expertise dans ce domaine crucial.
Malgré les progrès réalisés, le BYD Tang peine encore à s’imposer comme une alternative incontournable dans sa catégorie. Son rapport prix/prestations soulève des questions quant à sa capacité à séduire une clientèle exigeante, habituée à des standards élevés en termes d’autonomie, de performances de recharge et de technologies embarquées.