Un nouveau dispositif de sécurité innovant a fait son apparition dans deux supermarchés Carrefour au Havre. Le robot autonome, baptisé Windy, parcourt les allées depuis trois mois, apportant une aide précieuse aux agents de sécurité pour lutter contre les vols à l’étalage.
La directrice du Carrefour Marker qui a accueilli Windy pour la première fois, Stéphanie Patry, explique que le robot surveille les zones mortes qui échappent aux caméras fixes. L’ensemble du magasin est couvert pour éliminer les angles morts. Les voleurs profitaient de ces espaces pour subtiliser de la marchandise.
Carrefour utilise Windy pour traquer les voleurs
Windy est doté de caméras embarquées qui transmettent des images en direct au post de contrôle. L’inventeur du robot, Abdelkader Arab, précise qu’elles sont analysées par un agent de sécurité. L’humain n’est donc pas remplacé par l’IA comme d’autres métiers à risque. Si un comportement suspect est repéré, l’équipe sur place reçoit une alerte.
L’efficacité de Windy est particulièrement visible dans le second magasin équipé. Laurent Martens, le directeur, affirme que le nombre de vols a baissé de 30 % depuis l’arrivée du robot. Cette solution est parfaite en renfort des caméras déjà en place et des agents de sécurité.
Le processus d’intervention est bien établi. Lorsqu’une alerte est déclenchée, l’agent de sécurité reçoit une photo du suspect, ce qui lui permet de l’identifier et de l’intercepter à la sortie du magasin. En cas de litige, les images capturées par Windy servent de preuve, renforçant ainsi la position du magasin.
Malgré les résultats prometteurs, le déploiement à grande échelle de Windy est encore freiné par son coût. Le prix du robot équivaut au salaire annuel d’un agent de sécurité, ce qui représente un investissement important pour beaucoup de commerces.
Cette expérimentation au Havre montre comment les stratégies de sécurité évoluent dans le secteur de la grande distribution. La technologie vient en soutien des équipes humaines pour offrir un environnement plus sûr. Reste à savoir si cette solution robotisée deviendra la norme à l’avenir, en fonction de son coût et de son efficacité sur le long terme.