L’intelligence artificielle (IA) est en train de changer le monde du travail. Elle remet en question beaucoup d’idées sur les métiers qui pourraient disparaître à cause de cette technologie. Une étude récente, publiée dans PNAS Nexus par des chercheurs de Nokia Bell Labs, a analysé des milliers de brevets liés à l’IA pour comprendre quels métiers sont les plus menacés.
Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a pas que les emplois « peu qualifiés » qui seront touchés. L’étude explique que les métiers très spécialisés sont concernés. Par exemple, les techniciens en cardiologie et les ingénieurs du son font partie des professions à risque selon l’étude.
L’IA va permettre d’automatiser des tâches
Dans le secteur médical, l’IA pourrait automatiser jusqu’à 60 % des tâches des techniciens en cardiologie et 48 % de celles des techniciens en IRM. Cela est dû aux technologies capables de faire des analyses médicales ou de gérer des dossiers de santé.
Le domaine de l’informatique est aussi touché. Un développeur a expliqué que presque la moitié des tâches des développeurs et environ 40 % de celles des programmeurs peuvent être réalisées par l’IA. C’est lié aux progrès dans l’automatisation du codage et la gestion des flux de travail.
Autre exemple, 45 % des tâches de conducteurs de camions industriels et de 40 % de celles des foreurs de puits pourraient être automatisées. La conduite des voitures électriques et les innovations dans la planification des forages sont responsables selon un représentant syndical.
Mais attention : cela ne veut pas dire que tous ces emplois vont disparaître ! L’étude explique qu’un score haut de vulnérabilité à l’IA ne veut pas dire que le métier disparaîtra. Dans de nombreux cas, la technologie vise à aider, pas à remplacer.
Il faut noter qu’en dehors de cette étude, plusieurs autres métiers pourraient être impactés par la démocratisation de l’IA :
- Agents de service client (via des chatbots)
- Commis à la saisie de données
- Télévendeurs
- Réceptionnistes
- Caissiers de banque
- Travailleurs sur chaîne de production
- Conducteurs de livraison (véhicules autonomes)
- Employés d’entrepôt
- Caissiers de magasin
- Assistants juridiques (recherche assistée par IA)
L’intervention humaine sera toujours nécessaire avec l’IA
Le domaine de la neurologie en est un bon exemple. Même si certaines analyses peuvent être automatisées, les décisions médicales et les interactions avec les patients restent des tâches qui nécessitent toujours une intervention humaine.
De manière surprenante, certains métiers manuels semblent moins menacés par l’IA. L’étude note que les conducteurs de pieux, les superviseurs du fret aérien et les conducteurs d’équipements de construction sont parmi les métiers les moins à risque. Ces métiers demandent des compétences physiques et une dextérité que l’IA ne peut pas encore imiter.
En résumé, cette étude montre que l’IA va continuer à transformer le marché du travail et qu’il sera important de développer de nouvelles compétences pour suivre cette évolution, même dans des secteurs où on ne s’y attendait pas.
