Les lignes risquent de bouger en 2025 pour les automobilistes. Et depuis plusieurs jours, une fausse vidéo met en scène Michel Barnier, le Premier ministre, sur le plateau du journal télévisé de TF1. Dans ce qui est un fake, l’homme déclare qu’un mouchard serait placé dans la voiture des automobilistes français pour taxer les déplacements. Ce qui n’est pas vrai, évidemment.
Dans cette fausse vidéo, Michel Barnier explique qu’il s’agit d’une décision dans le cadre du projet de loi de finance 2025 visant 60 milliards d’économies pour ramener le déficit public à 5 % du PIB. Beaucoup y ont cru, notamment car d’autres annonces ont eu lieu récemment comme l’utilisation de l’IA dans les radars pour verbaliser plusieurs infractions. Ou encore la traque des automobilistes qui trafiquent leur système AdBlue.
Non, l’État ne traquera pas vos déplacements avec un mouchard
Le fake publié explique que ce mouchard concerne aussi bien les véhicules thermiques que les électriques dont le prix pourrait baisser en 2026 grâce à des batteries moins coûteuses. La fausse vidéo a été publiée par un compte parodique en utilisant l’IA pour manipuler une vraie interview de Michel Barnier, diffusée le 6 septembre sur TF1, en modifiant la voix du Premier ministre.
Malgré l’avertissement qu’il s’agit d’un contenu parodique, des internautes se font avoir, sans surprise. Et d’autres comptes TikTok ont partagé cette vidéo avec 160 000 vues pour l’un d’eux. Le réseau social a été sollicité pour faire supprimer ce contenu mais, selon elle, rien ne contrevient aux “consignes communautaires”.
Interrogé par 20 Minutes, l’auteur de la vidéo se défend face à cette désinformation qui se répand comme une traînée de poudre : « Je n’y peux rien si les gens prennent les infos sans vérifier ni regarder la légende ». L’utilisateur a même bloqué les journalistes qui l’ont contacté, bonne ambiance.
Si certains internautes y ont cru, c’est notamment car des annonces ont eu lieu dans le cadre de la loi des finances 2025. Par exemple, le leasing social est maintenu mais en revanche, le budget va être sabré par le gouvernement.