L’IA va aussi remplacer les tatoueurs, aucun métier n’est à l’abri

Les tatoueurs sont aussi dans le viseur d’un remplacement par l’IA. Du moins pour les créations artistiques. Si l’on pense que les métiers numériques seront les premiers remplacés, ce n’est pas aussi simple. La technologie bouleverse ce milieu et suscite des inquiétudes chez les professionnels.

Tatouage tatoueurs intelligence artificielle IA
© Unsplash

Habituellement, les tatoueurs créent des motifs à la main pour les tatouer. Un travail d’artiste évident pour les clients, mais qui prend une tournure inattendue avec l’IA. Car vous vous en doutez, certains n’hésitent pas à utiliser des modèles génératifs pour créer des designs élaborés. Interrogé par le Wall Street Journal, Ziggy Tramdaks assure : “l’IA surpasse simplement les humains”. Matt Doherty, un autre tatoueur, qualifie quant à lui cette technique de “tricher” et la compare au “dopage sportif”.

Les tatoueurs sont partagés sur la question de l’IA

Alors que des métiers seront remplacés par l’IA et que l’un des pères fondateurs de cette technologie alerte sur ses dangers, le milieu des tatoueurs n’est pas épargné. Pour le moment, l’IA conçoit des designs, mais demain, elle pourrait effectuer des gestes pour tatouer elle-même. En tant que robot autonome, par exemple.

L’IA s’est popularisée à une vitesse très rapide, notamment via des modèles comme ChatGPT qui permet de générer des images mais aussi d’effectuer des recherches sur le web via une extension Chrome. Il ne faut que quelques minutes pour générer des images en tapant des descriptions textuelles. Des GPT, disponibles dans la boutique OpenAI, sont spécialement conçus pour la création de tatouages.

Il y a évidemment des clients très refroidis par l’IA dans le tatouage. Malheureusement, Kaarina Vuorinen en a été victime. Après cinq heures de tatouage sur sa jambe, le tatoueur lui a fièrement avoué avoir utilisé l’IA pour le motif. Elle se déclare “sous le choc, tellement déçue”.

Le tatoueur Matthew Hatch pense que l’IA crée des attentes irréalistes. Un client lui a notamment montré une galaxie générée par un modèle pour se la faire tatouer. Ce que l’artiste n’a pas fait puisque, selon lui, le motif aurait ressemblé à un énorme hématome. « Il y a des limites à ce qui est possible », rappelle-t-il.

Source : NY Post


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