La Motion Picture Association (MPA) monte au créneau. Ce puissant lobby qui représente Netflix, Paramount, Warner Bros et Disney+ s’oppose fermement à une proposition de loi brésilienne. En effet, cette dernière cherche à protéger le partage de comptes streaming.
Le partage de comptes, un sujet de discorde
Face à la répression du partage de comptes par Netflix et Disney+ pour les utilisateurs ne vivant pas sous le même toit, les plaintes de clients se multiplient. C’est notamment le cas au Brésil. En réaction, des parlementaires brésiliens ont déposé un projet de loi qui vise à interdire aux plateformes de streaming, de facturer des frais ou de bloquer les comptes partagés entre membres d’une même famille. Et cela même s’ils vivent dans des endroits différents.
Pour Rainer Grigolo, directeur de l’agence gouvernementale brésilienne de protection des consommateurs, les fournisseurs ne devraient pas décider des relations familiales ou imposer une adresse unique. Surtout du moment que le contrat de service autorise l’accès à plusieurs écrans. Cette perspective a trouvé un écho parmi les parlementaires, qui estiment ce contrôle est injustifié.
La MPA craint des répercussions financières
La MPA ne cache pas son inquiétude et déclare que cette loi pourrait gravement affecter les revenus des plateformes et leur capacité à protéger les droits d’auteur. Si la loi est adoptée au Brésil, elle pourrait inspirer d’autres pays à faire de même. Celle-ci menacent les profits que les plateformes réalisent depuis la restriction du partage de compte gratuit. Netflix, notamment, a vu ses chiffres grimper depuis qu’il a commencé à facturer ce service.
En 2023, un parlementaire français avait également proposé une loi similaire pour interdire les frais supplémentaires de partage de compte. En résumé, ce débat est loin de se cantonner uniquement au Brésil.