Cette affection qui apparaît soudainement peut être très douloureuse, mais est relativement bénigne. Elle peut se manifester après une baignade, un bain d’eau froide ou chaude, ou même après une période d’agitations ou d’exercices au cours de laquelle la queue est mise à l’épreuve.
Les symptômes
Le syndrome de la queue morte est une affection musculaire qui se manifeste par une queue nettement molle ou qui donne l’impression d’être cassée. Le chien aura tendance à la tenir de manière inhabituelle.
Dans les cas gaves, on peut observer une raideur à la base de la queue. Le chien pousse des gémissements, notamment au toucher. Il évite de remuer la queue, la laisse pendante et éprouve également des difficultés à se mettre en position assise.
Presque tous les chiens affectés se rétablissent en quelques jours.
Les facteurs de risque
Une étude britannique a été récemment menée dans le cadre du Dogslife Project, une initiative à grande envergure dont le but est de suivre la santé et le bien-être de plus de 6 000 chiens au Royaume-Uni.
Afin de mieux comprendre les causes du syndrome de la queue morte et surtout de déterminer pourquoi certains animaux le développent et pas d’autres, les chercheurs ont observé 38 chiens affectés et 86 autres sains. Un questionnaire a également été soumis aux 124 propriétaires afin d’analyser leurs habitudes et le mode de vie de leurs animaux de compagnie.
Le passage en revue des données a permis aux scientifiques d’identifier la nage comme l’un des principaux facteurs de risque. Cela vient donc confirmer ce qui était depuis longtemps admis : le bain d’eau froide ou chaude comme une cause courante.
Les chercheurs ont également constaté que les chiens habitant plus au nord étaient les plus affectés, sans doute à cause du froid. Par ailleurs, les animaux de travail comme les chiens de chasse qui sont amenés à effectuer d’intenses exercices font également partie de ceux les plus exposés à cette affection.
Enfin, il a été également découvert que les chiens dont les parents souffraient du syndrome de la queue morte étaient plus enclins à être atteints, évoquant ainsi un facteur génétique.
Les résultats de cette étude ont été publiés en juin 2016 dans la revue spécialisée Veterinary Record.